samedi 2 janvier 2010

Enfin...


Je retourne « chez moi » demain. Par chez moi, je veux dire cette contrée plus ou moins perdue où je me suis installée y’a deux mois de cela. Les vacances à Tunis ont été plus que mouvementés et j’ai hâte de retrouver mon petit appart, mes petites habitudes, mon « autre » lit douillet, le calme que je détestais tant au début.

Tout le monde doit se demander qu’est ce qui peut me faire détester autant ma vie ici. Peut être que maintenant je cherche tout naturellement la simplicité, un équilibre, et surtout ma paix intérieure. Je fais un boulot fatigant qui me bouffe tout mon temps, mais c’est mieux ainsi. En moins de deux semaines de vacances, j’ai eu droit à une dizaine de crises existentielles, un mariage par dépit, un règlement de compte mal tourné, des demandes honnêtes et d’autres moins honnêtes, un sauvetage in extremis, et beaucoup de malentendus. J’ai viré quelques personnes de ma vie, et d’autres personnes se sont condamnés elles-mêmes. Cette année avait fini en apothéose, et je ne pourrais dire que « bon débarras ! ».

Dans quatre jours, je vais avoir 24 ans, ou 24 printemps comme disent certains. Vingt quatre longues années de ma vie qui sont passés très vite, trop vite même. Je ne veux en aucun cas avoir cette impression que je suis passée à coté de quelque chose dans ma vie. Je veux encore rêver. J’ai encore plein de projets, et j’ai ce pressentiment que cette année sera assez décisive dans ma vie. Je vais reprendre mes études. Mon Bac+5 ne me satisfait guère. J’ai hâte de retrouver les bancs de la faculté. Je voyagerais aussi, comme je me l’étais promis. Peu importe où, puisque je sais que j’aurais de la bonne compagnie et une dose de délire. J’aimerais aussi. Il est temps je crois d’y penser. J’essayerai d’écrire des nouvelles qui finiront bien. (J’insiste sur le « j’essayerai »).

Je ne regarderais plus derrière moi. Si y’en a certains qui ont préféré détruire leur propre vie, moi la mienne, je n’ai pas intérêt à la foirer. J’ai trop galéré pour arriver là où j’en suis. La vie mérite d’être vécue avec le pire et le meilleur. J’ai vu un peu des deux côtés, mais je suis encore curieuse de voir la suite.

Ce soir, en rangeant mes valises, je ne penserais qu’aux cours que je n’ai pas eu le temps de préparer, à mes parents à qui je manque déjà, à lui à qui j’ai brisé le cœur, ou à l’autre qui ne sait pas encore ce qu’il veut, à ma meilleure amie qui va passer une nuit blanche tellement elle est heureuse pour nos retrouvailles, au chaton qu’on va pas pouvoir emmener avec nous parce qu’il est encore trop petit,et surtout à ce que je vais porter à ma soirée et qui je vais inviter…

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