mardi 18 août 2009

Le Terminal


Je suis là, enfin… Là où j’ai tant voulu être… Au beau milieu du croisement de ma vie… Oui ! MA vie !!

Je regarde cette horde de gens éparpillés par-ci et par-là… certains se préparent à embarquer, d’autres viennent d’atterrir… Là, dans ce terminal, des rêves s’achèvent alors que d’autres commencent… et me voilà moi !!! Avec cette grosse valise contenant tous mes souvenirs, mon passé, mes espoirs, mes défis et mes craintes… Oh combien j’aurais aimé la laisser là, derrière moi, prendre un nouveau départ, oublier mes déboires, mes secrets,…

Je n’ai jamais été le genre de fille à pleurer sur son sort ni se lamenter ; et pourtant… j’avais besoin de ce nouveau départ pour…pour…. Euh pour… pourquoi faire au fait ? Je ne sais pas pourquoi vraiment… Parfois, je me dis que je dois penser à mon avenir, à ma propre indépendance… je veux être ce moi que je regarde dans le miroir tous les jours… Vous allez vous demander : est-ce nécessaire de partir pour se trouver ? Dans mon cas, je confirme.

Etant gamine, j’ai toujours aimé les aéroports. Ce rêve d’enfant de voler, c’était ici qu’il s’accomplissait. Chaque jour, sur le chemin du retour, j’étais collée à la vitre de notre voiture, regardant cette piste où des avions gigantesques s’apprêtaient à décoller. J’avais le cœur qui battait la chamade en entendant les bruits de moteurs, qui, même assourdissants, pour moi, c’était la mélodie du bonheur !!

Un jeune homme trébuche sur ma valise, et il me lance un regard des plus pétrifiants que je n’ai jamais vu… « Ne pars pas », me lança-t-il. « On a besoin de toi ici… y’en a qui comptent sur toi» ; Et il désigna du doigt deux ombres que j’arrivais à peine à percevoir dans cette foule. Je me retourne pour demander qui ils étaient, mais le bonhomme avait disparu. Je veux m’avancer, mais j’étais comme paralysée. Je ne sais pas si je dois laisser mes affaires et m’avancer vers ses inconnus ou rester là et attendre que la foule devant moi se disperse.

Et là, tout à coup, tout devient silencieux. J’entends mon réveil qui retentit au loin pour me dire que c’est l’heure. L’heure de quoi ? Je ne sais pas non plus. C’était un rêve, rien qu’un rêve, un sacré rêve!

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